Prochaine parution du Journal : Numéros 5

La date de la prochaine parution du journal n'est pas encore définie! Elle vous sera communiquée aussi rapidement que possible (D'ici 1 à 2 semaines). Bonne lecture... La Rédac'

lundi 31 octobre 2011

La Rédac' créative

GNOTHI SEAUTON
« Ca veut dire quoi ça ? 
- je ne sais pas ; c’est du grec. »

Que n’a-t-on pas déjà dit, redit et répété sur cette affaire. Elle fit la une des journaux de l’époque et, aujourd’hui encore, pour toucher à la célébrité, il suffit d’écrire un livre polémique dessus. Pourtant, à part pour quelques historiens relativement consciencieux, l’essentiel des publications qui s’y rapportent n’est que foutaises, balivernes et mensonges. C’est pourquoi en tant que témoin de l’histoire, je me sens le devoir de rapporter la réalité des faits qui se déroulèrent à Lausanne en 1921, si ma mémoire ne me fait pas défaut. La véritable histoire du duel en Socrate et Sigmund, la voilà. J’ai tout vu, j’y étais.
Il y avait donc, fin janvier 1921, un congrès d’immaculés au centre Georges Pompidou de Lausanne. S’y trouvait les plus grands représentants de la philosophie athénienne, et, pompeux au-dessus du lot, se pavanait Socrate invité d’honneur de ce colloque. Certains historiens ou philosophes ont crus bon pour leurs affaires de faire croire à la mort de Socrate quelques siècles avant JC, mais la vérité encore une fois est tout autre. Socrate, après une grande carrière de certitude, s’est retiré sur les bords du lac de Côme, en Italie, où il a coulé, comme n’importe qui, une paisible retraite en compagnie d’Alcibiade.
On trouvait donc dans les rues de la cité helvétique nombres de barbus blanchâtres qui faisaient assaut de dialectique, déroulant leur sagesse le long de leur barbe. Si bien que certains citadins commençaient à prendre à rebrousse poils cette ostensible capillarité, notamment les chauves.
Il advint que Socrate, après une conférence, alors qu’il était allé commander une menthe à l’eau, en croisa un exemplaire, terne et renfrogné. « Connais toi toi-même » lança-t-il à l’homme par politesse ainsi qu’il était d’usage dans son milieu. L’individu apostrophé, vexé par ce qu’il prit pour une basse réflexion sur sa désertification occipitale répliqua vivement, « même pas cap’ ».


Socrate, en chef de file des stoïciens, resta philosophe et demanda son nom à l’inconnu, lui fit part de son mépris et le manda dans un prés aux abords de la ville pour le lendemain matin accompagné de ses témoins.
On vit ainsi apparaître dans le brouillard suisse des matinées helvétiques, d’un coté Socrate suivi de Démosthène le carthaginois et d’Hermogène l’albigeois, et de l’autre Sigmund soutenu par Oedipe et Jocaste. Les cérémonies traditionnelles eurent lieu et les duellistes s’éloignèrent à 20 pas. Hélas, grande était la sagesse de Socrate. Il trébucha dessus et s’aplatit dans l’herbe alors que Sigmund se retournait et d’un geste vif déchargeait son arme dans l’abdomen d’une vache laitière qui n’en demandait pas tant.
Humilié, Socrate disparu dans les langues brumeuses que le lac Léman laissait vagabonder sur ses rives par les froides aubes de ce début d’année. On appris plus tard qu’essayant d’oublier ces tristes événements dans l’alcool, il confondit une bouteille de whisky anglais avec une préparation médicinale plutôt douteuse à base de ciguë préparée par Agrippine.
Quand à Sigmund, il en profita pour devenir Freud. Il commença par psychanalyser les membres du troupeau de sa victime, traumatisés par ce malheur. Il fut à l’origine de la première cellule de soutient psychologique.
On lui doit depuis, l’invention du subconscient, le détournement à des fins mercantiles de quelques-uns des mythes de l’antiquité et la recette de la vache melba pour 250 personnes.

Jean B.

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