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La date de la prochaine parution du journal n'est pas encore définie! Elle vous sera communiquée aussi rapidement que possible (D'ici 1 à 2 semaines). Bonne lecture... La Rédac'

lundi 5 décembre 2011

"Grand esprit pas très sain"

Une petite introduction à ce texte s'impose. En effet la rédaction du Caribou déchaîné a eu l'immense honneur d'accueillir au sein de ses bureaux la célèbre slameuse Grand esprit pas très sain qui a tout spécialement composé pour nos chers lecteurs un superbe slam sur une histoire de train. Je lui laisse la parole :



"J’attends le départ. Fait plutôt rare puisque je suis une adepte du retard. A tous mes  passages  en gare, je cours comme une dératée après le train et je réalise des records de lancer de valises. Mais aujourd’hui, je suis dans un sacré pétrin, je dois me mettre sur mon trente et un afin de ne pas avoir l’air gauche à mon entretien d’embauche. Comme il est difficile de se changer, nos vices étant ce qu’il  y a de moins facile à chasser, j’ai préféré la panoplie tailleur par moitié : il est bien plus aisé de sprinter avec un jean et des tennis usées plutôt qu’avec une jupe plissée. La veste et le corsage doivent un peu jurés ; je trouverai bien un lieu pour finir de me parer. L’apparence a trop d’importance : souvent nos qualités sont associées à l’image que l’on a donnée. C’est dommage, la négligence de mon look me fait passer pour une plouc… mais s’il n’y avait que ça, l’histoire s’arrêterait  là.
Lors de son arrivée dans le TGV, j’aurais dû me douter qu’il n’aurait pas patienté. Alors que je bloquais le passage le temps de hisser mes bagages, mon voisin ne s’est pas gêné pour me piétiner. Cet homme d’affaires, sans doute spécialiste dans la  vente de Bulldozers, s’est montré un tant  soit peu téméraire. C’est d’un pas vaillant et avec un café à la main, qu’il voulu me pousser de son chemin.  Sa chemise paya le prix de cette entreprise car, en vacillant, je lui fis renverser son café et elle en fut bien éclaboussée! Il était vert et sa chemise initialement blanche, marron! Prenant alors conscience de mon existence, il  eu les yeux revolver et c’est  avec  un regard de tueur qu’il m’exprima sa rancœur. Prête à riposter à une attaque verbale et à être brutale, je me suis sentie désarmée et je ne pu qu’adopter un regard moqueur en pensant très fort « what else…? ». Il prit alors son portable et sur un ton exécrable  ordonna à Micheline, la secrétaire sur laquelle il passe ses nerfs, de retarder son rendez-vous avec  Mademoiselle Evelyne…  Diable ! Comment connaissait-il mon nom celui-ci ? Je réfléchis activement, chose que je devrais faire plus souvent  et soudainement ce fut  la révélation…

Nom de Dieu ! J’ai jeté à l’eau mon futur boulot! Sur la montre de l’homme qui aurait pu être mon patron, je vois qu’il me reste encore cinq minutes pour quitter le wagon. Je viens de rater ma vie ! Et si  Séguéla était assis à côté de moi, il me ferait remarquer que ce n’est pas le cas pour ce gars là. Après tout, ce sera un entretien plus renversant que stressant et de tous les candidats je serai sûrement celle qui le marquera doublement ! "

Réalisé par Élise S.

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